Amélioration de la compréhension de la parole

On utilise souvent à tort le terme « prothèse auditive ». En effet, le mot « prothèse » présuppose que nous remplaçons l’organe déficient par un équipement électronique. Ce n’est pas le cas. L’appareillage auditif est placé en amont de l’oreille déficiente et le son corrigé par l’appareil, traverse celle-ci. Or la perte auditive (dans les cas des surdités de perception) est à la fois une diminution du volume sonore perçu, mais aussi des déformations sonores. Déformations auxquelles nous n’échappons pas avec les appareils auditifs, car le son corrigé de ceux-ci traverse ces structures déficientes. Le terme « aide auditive » est alors plus approprié.

Certaines publicités attractives suscitent des attentes irréalistes : lors du premier rendez-vous avec l’audioprothésiste, celui-ci s’attachera à rendre ces attentes réalistes, en établissant un pronostic, tenant compte de la complexité de chaque situation, à savoir le degré de la perte auditive, l’ancienneté de la perte et la présence ou non de déformations sonores.

Par ailleurs, les appareils auditifs sont réglés progressivement par l’audioprothésiste, afin d’éviter un écart initial trop important entre l’audition déficiente et l’audition corrigée. Les premiers réglages sont donc établis en dessous de l’efficacité optimale. L’audioprothésiste fera progresser les réglages des appareils par étapes successives ou lorsque l’utilisateur lui en fera la demande.